Science
Column|Jérémie Gaudet
À moins d’un mois de la Conférence de
Paris, les tensions s’accroissent et les attentes envers les pays s’élèvent en
vue d’aboutir au but ultime de cet événement, soit la signature d’un accord
global face à l’enjeu du réchauffement climatique.
C’est en 1992, lors du Sommet de la
Terre de Rio, qu’a été signée la Convention-cadre des Nations Unies sur les
changements climatiques (CCNUCC). Depuis 1995, un grand nombre de pays membres
se réunissent chaque année lors de la Conférence des parties (COP) pour
négocier et envisager des solutions au problème du réchauffement climatique planétaire.
Cette année, il s’agit de la vingt-et-unième conférence (COP-21) qui aura lieu
au début du mois de décembre.
Des objectifs ambitieux
Le groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) prévoyait l’an dernier
dans son cinquième rapport une hausse des températures entre 0,3 et 4,8˚C à la
surface du globe d’ici la fin du siècle, alors que la CCNUCC situe cette année
cette augmentation entre 2,7 et 3,5˚C, un seuil critique et particulièrement
alarmiste.
Cet accroissement de température
serait principalement dû à la production toujours croissante des gaz à effet de
serre (GES) depuis la révolution industrielle. Selon les experts, il faudrait
contraindre le réchauffement planétaire à un maximum absolu de 2˚C d’ici l’an
2100 pour limiter les dégâts environnementaux. C’est exactement ce seuil qui
sera envisagé à la COP-21.
Pour ce faire, des efforts provenant
de tous les pays seront exigés. D’ailleurs, plusieurs États ont déjà remis leur
plan de contribution. Le compte se situait à 155 contributions nationales en
date du 30 octobre, ce qui représente environ 90% des émissions de GES
mondiales. Il faut cependant savoir que ces contributions ne seront pas
révisées à la conférence.
Toutefois, les discussions qui auront
lieu dans la ville lumière se concentreront davantage sur la mise en place d’un
certain mécanisme qui permettrait d’assurer la révision (à la hausse) des buts
de chaque pays, et ce, tous les cinq ans. En bref, la conférence vise à fixer
des cadres précis pour chaque État afin que puissent constamment être
améliorées les diminutions d’émissions de GES.
Et le Canada ?
Il est à noter que le Canada
représente approximativement 2% de la production planétaire de GES, mais que
son taux d’émission de dioxyde de carbone, un des principaux GES, se situe
parmi les plus élevés dans le monde.
Le premier ministre Justin Trudeau
affirmait le 4 novembre que le Canada tiendrait un rôle de premier plan sur la
scène internationale dans la lutte contre les changements climatiques,
notamment lors de la COP-21. Par contre, le Canada ne présente pas d’objectifs
chiffrés quant à la réduction de sa production de GES pour le moment, bien que
M. Trudeau ait affirmé en campagne électorale que son équipe suivrait l’élan
mondial afin de limiter le réchauffement climatique à 2˚C par année.
Dans le cadre de la COP-21, ce sont
certains premiers ministres provinciaux, quelques chefs autochtones ainsi que
des représentants de différents partis politiques qui accompagneront le chef du
gouvernement canadien lors des négociations.
Rappelons que ladite conférence
devrait réunir les 195 pays de la CCNUCC, des entreprises multinationales, de
nombreuses organisations non-gouvernementales ainsi que divers groupes de
scientifiques, pour un grand total de quelque 40 000 participants. La Conférence
de Paris sur le climat se tiendra du 30 novembre au 11 décembre dans la
capitale française au Parc des expositions de Paris-Le Bourget.
Jérémie is a first-year Health Sciences student who takes interest in news, politics, environmental problems, health and science.
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