Monday, November 9, 2015

Une conférence chargée

Science
Column|Jérémie Gaudet
À moins d’un mois de la Conférence de Paris, les tensions s’accroissent et les attentes envers les pays s’élèvent en vue d’aboutir au but ultime de cet événement, soit la signature d’un accord global face à l’enjeu du réchauffement climatique.


C’est en 1992, lors du Sommet de la Terre de Rio, qu’a été signée la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Depuis 1995, un grand nombre de pays membres se réunissent chaque année lors de la Conférence des parties (COP) pour négocier et envisager des solutions au problème du réchauffement climatique planétaire. Cette année, il s’agit de la vingt-et-unième conférence (COP-21) qui aura lieu au début du mois de décembre.

Des objectifs ambitieux
Le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) prévoyait l’an dernier dans son cinquième rapport une hausse des températures entre 0,3 et 4,8˚C à la surface du globe d’ici la fin du siècle, alors que la CCNUCC situe cette année cette augmentation entre 2,7 et 3,5˚C, un seuil critique et particulièrement alarmiste. 
Cet accroissement de température serait principalement dû à la production toujours croissante des gaz à effet de serre (GES) depuis la révolution industrielle. Selon les experts, il faudrait contraindre le réchauffement planétaire à un maximum absolu de 2˚C d’ici l’an 2100 pour limiter les dégâts environnementaux. C’est exactement ce seuil qui sera envisagé à la COP-21.
Pour ce faire, des efforts provenant de tous les pays seront exigés. D’ailleurs, plusieurs États ont déjà remis leur plan de contribution. Le compte se situait à 155 contributions nationales en date du 30 octobre, ce qui représente environ 90% des émissions de GES mondiales. Il faut cependant savoir que ces contributions ne seront pas révisées à la conférence.
Toutefois, les discussions qui auront lieu dans la ville lumière se concentreront davantage sur la mise en place d’un certain mécanisme qui permettrait d’assurer la révision (à la hausse) des buts de chaque pays, et ce, tous les cinq ans. En bref, la conférence vise à fixer des cadres précis pour chaque État afin que puissent constamment être améliorées les diminutions d’émissions de GES.
Et le Canada ?
Il est à noter que le Canada représente approximativement 2% de la production planétaire de GES, mais que son taux d’émission de dioxyde de carbone, un des principaux GES, se situe parmi les plus élevés dans le monde.
Le premier ministre Justin Trudeau affirmait le 4 novembre que le Canada tiendrait un rôle de premier plan sur la scène internationale dans la lutte contre les changements climatiques, notamment lors de la COP-21. Par contre, le Canada ne présente pas d’objectifs chiffrés quant à la réduction de sa production de GES pour le moment, bien que M. Trudeau ait affirmé en campagne électorale que son équipe suivrait l’élan mondial afin de limiter le réchauffement climatique à 2˚C par année.
Dans le cadre de la COP-21, ce sont certains premiers ministres provinciaux, quelques chefs autochtones ainsi que des représentants de différents partis politiques qui accompagneront le chef du gouvernement canadien lors des négociations.

Rappelons que ladite conférence devrait réunir les 195 pays de la CCNUCC, des entreprises multinationales, de nombreuses organisations non-gouvernementales ainsi que divers groupes de scientifiques, pour un grand total de quelque 40 000 participants. La Conférence de Paris sur le climat se tiendra du 30 novembre au 11 décembre dans la capitale française au Parc des expositions de Paris-Le Bourget.

Jérémie is a first-year Health Sciences student who takes interest in news, politics, environmental problems, health and science.

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