La Science du Mois

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Column|Jérémie Gaudet

 

Découvertes récentes, récompenses, faits scientifiques : faisons le point sur les actualités liées à la science qui comptent parmi les plus importantes du dernier mois.

La théorie de la relativité centenaire

La théorie qui a chamboulé notre interprétation de l’Univers et de ses phénomènes, la théorie générale de la relativité, souffle cette année sa centième bougie sans qu’aucune expérience scientifique dans le but de la vérifier n’ait pu lui faire ressortir une défaillance.

C’est le 25 novembre 1915 qu’Albert Einstein a présenté pour la première fois sa théorie, et ce, devant l’Académie prussienne des sciences, avant que ne soit publié son article au mois de mars de l’année suivante.

La théorie, qui figure parmi les plus bouleversantes que compte l’histoire, illustre que l’espace et le temps sont des phénomènes qui changent constamment, sous une dynamique d’évolution. Il s’agit d’un bond énorme depuis les lois de Newton datant du XVII^e siècle, étant donné que la relativité générale remplace la notion de forces par la courbure de l’espace-temps.

De l’eau sur Mars !

C’est le 28 septembre dernier qu’a été confirmée par la NASA la présence d’eau liquide à la surface de la planète rouge. Cette découverte renverse l’idée jusque-là envisagée par plusieurs selon laquelle Mars est une planète aride, sèche et hostile et constitue une des preuves les plus solides de la présence d’eau sur cet astre depuis le début de l’exploration martienne.

Grâce à une nouvelle technique employant un spectromètre sur la sonde Mars Reconnaissance Orbiter, un groupe de scientifiques a pu réaliser des analyses chimiques de la surface martienne. Il a été découvert que sur cette dernière se trouvent des écoulements contenant des cristaux ne se formant qu’en présence d’eau liquide.

C’est donc dire que Mars contiendrait des ruissellements de saumure, une solution fortement concentrée en sels permettant la présence d’eau malgré des températures assez froides. Ces eaux se manifesteraient au niveau de son équateur seulement en périodes saisonnières plus chaudes, soit au-dessus de -23°C.

En 2011, des astrophysiciens avaient déjà observé des traces temporaires à la surface de cette planète. Dès lors, des hypothèses avaient été émises selon lesquelles ces lignes encochant les falaises de ladite planète seraient en réalité de l’eau.

Quant à la provenance de ce liquide, nulle certitude n’est présentement avancée, bien que soient envisagées les possibilités de glacier souterrain, d’aquifère salin, voire de condensation de l’atmosphère de la planète, aussi fine soit-elle.

Cette découverte devient très importante en ce qui a trait aux futures missions planifiées sur la planète rouge. En effet, ces dernières pourront notamment envoyer des robots mieux adaptés aux conditions de l’environnement. Il sera également plus facile pour d’éventuelles missions de colonisation d’exploiter l’eau sous forme liquide plutôt que solide.

D’ailleurs, des Canadiens toujours en lice pour le projet Mars One, qui a pour but d’établir une colonie sur Mars d’ici 2027, se sont dits réjouis de la présence de cette eau, en plus d’avoir été déjà touchés par la sortie du film The Martian.

Les Nobel de science 2015

Le début du mois d’octobre a été marqué par l’annonce des lauréats des prix Nobel 2015. Coup d’oeil sur les récipiendaires et leur contribution scientifique.

En physique, le prestigieux prix a été remis au Canadien Arthur B. McDonald ainsi qu’au scientifique japonais Takaaki Kajita pour avoir découvert les oscillations des neutrinos, soit des particules élémentaires ayant une masse, mais ne pouvant être subdivisées. De plus, ils ont contribué à prouver que ces particules changent d’identité. La découverte de cette propriété est très importante dans le domaine, comme elle permet de les intégrer aux théories de la physique.

Le Nobel de la chimie a, quant à lui, été remis à Paul Modrich, Tomas Lindhal, et Aziz Sancar, respectivement américain, suédois et turco-américain. Ces chimistes sont récompensés pour leurs travaux sur la réparation de l’ADN : ils ont étudié et cartographié un mécanisme d’un groupe de molécules qui surveille et répare constamment notre ADN afin de l’empêcher de muter dangereusement, ce qui peut créer des cancers.

Au niveau de la physiologie et de la médecine, la palme a été décernée conjointement à la Chinoise Youyou Tu, pour sa découverte d’une nouvelle médication contre la malaria, ainsi qu’au Japonais Satoshi Omura et à l’Irlandais William Campbell, pour leur découverte d’un traitement contre des infections causées par des vers parasitiques.

Jérémie is a first-year Health Sciences student who takes interest in news, politics, environmental problems, health and science.