Texture (Partie 2)

Chronique  |  Maggie Léonard

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Ta ta ta la la la ta ta la la

De retour à Questions d'actualité avec votre animatrice Mélanie Beauchemin! 

« Nous savons maintenant que les accidents de la route au Québec ont connu une décroissance remarquable au cours des deux dernières années. Il n'est pas sans dire que les efforts déployés par les forces de la police y ont énormément contribué. Les causes de ces tragiques événements sont diverses et ciblées, mais des études ont réussi à nous en apprendre un peu plus sur le sujet. Demandons à un expert de nous expliquer en profondeur les origines de ces accidents… Bonsoir, monsieur Marin. Travaillant depuis plus de quinze ans pour la Sûreté du Québec, vous en connaissez un rayon sur les accidents de la route. 

- Tout à fait, Mélanie. Y'a ben des causes aux accidents de la route, mais en tant que policiers, nous les avons classées en quatre catégories : intoxication – ça peut être soit l'alcool ou la drogue – , fatigue, distraction, pis conditions météorologiques. » 

- La distraction n'est-elle pas nouvelle sur votre liste? N'est-ce pas un ajout récent dû aux nouvelles technologies?» 

- En fait, non. Il y a toujours eu toutes sortes de distraction que ce soit du trafic qui en finit p'us ou nos enfants qui se chicanent su'l'banc en arrière. Ça peut vraiment être n'importe quoi; on sait jamais ce qui s'est passé dans la voiture juste avant l'accident. Mais, ce qui s'est vraiment rajouté dans cette catégorie-là, c'est les cellulaires qui…» 

Zip.

Marlène avait éteint la télévision.

- Arrête de te torturer, Emmett... C'est pas de ta faute, tu le sais bien et ton frère aussi, déclara-t-elle.

- De quoi tu parles?

Elle poussa un soupir de désapprobation. Et je sus exactement ce dont elle parlait. Je le savais même avant d'avoir posé la question. C'est ridicule, mais je ne voulais pas laisser paraître qu'elle avait raison, ou du moins qu'elle connaissait grosso modo ce que je ressentais.

- Même pu moyen d'écouter la télé, icitte! rageais-je.

S'il y a bien une affaire que je n'aime pas qu'on fasse, c'est de se mêler de ce qui nous regarde pas. Elle avait beau connaître les grandes lignes de l'histoire, ça ne voulait pas dire qu'elle savait tout. Elle n'était pas dans la voiture à ce moment-là. Elle ne pouvait pas comprendre, elle ne pouvait rien affirmer. C'est pas parce que Madame croyait savoir – et même si elle savait – qu'elle avait le droit d'en parler! Elle m'énervait tellement parfois! Argh. Même cet abruti de policier l'avait dit : on se sait jamais ce qui s'est passé dans la voiture. Me semble c'est évident!

Je me levai bestialement et me dirigeai sans un mot vers ma chambre. Mon lit s’affaissa sous mon poids, et j’enfouis mon visage dans mon oreiller. Ma mère aurait dit qu'il sentait le dodo. Et mon père aurait moqueusement levé les yeux au ciel devant cette comparaison enfantine.

J'entendais les pas hésitants de Marlène. Elle craignait sûrement que je sois encore fâché, mais ce n'était plus le cas. Elle finit par pénétrer dans ma chambre.

- Je suis désolée, je n'aurais pas dû. Je sais que c'est dur et j'espère que tu ne m'en veux pas trop.

- Ça va, t'en fais pas… Sais-tu où est Sacha?

- Je l'ai envoyé faire une sieste, il ne cesse de faire des cauchemars la nuit et ça l'empêche de dormir.

Je n'aimais pas savoir mon petit frère mal en point. Il était si jeune, il ne méritait pas tout ce qui nous était arrivé. Et sa disparition inattendue, ce devait être trop pour lui. À la pensée de ce qu'il avait pu vivre durant ces deux jours, mon cœur se noua bien serré. Marlène vit mon malaise et essaya de changer de sujet.

- Veux-tu quelque chose? Du jus? Une collation?

- Non, non, ça va. Pourrais-tu, par contre, me passer mon CD? Celui où c'est écrit playlist 3 dessus.

Pendant qu'elle cherchait l'enregistrement, je tâtonnai ma table de chevet pour y trouver le lecteur CD que j'y avais laissé. J'étais plutôt old school pour ce qui était de la technologie. J'aimais sentir la froideur des disques quand on les déposait dans le lecteur et leur chaleur quand on les en sortait.

Elle me tendit l'objet de sa recherche et me tapota tristement l'épaule. Je savais qu'elle se sentait impuissante face à cette situation et j'en ressentais de la pitié... ou plutôt de la compassion. Je sais ce que c'est que de se sentir ainsi. J'en éprouvais le même désarroi avec Sacha.

Je branchai mes écouteurs et pressai le bouton play.

Je m'étais assoupi au son de la musique. Une larme avait séché au coin de mon œil droit. C'était les même chansons dont j'avais écrit les paroles dans mon journal. Du temps où je voulais l'utiliser sans en être capable. Mes mots n'ont jamais réussi à véhiculer ce que j'ai vécu. Les artistes, cependant, ont réussi à mettre des phrases et des mélodies sur les sensations qui m'étaient alors inconnues. Je me souviens des quelques lignes les plus libératrices.

« Mes doigts se sont écartés tout en lâchant mes armes

Et le long de mes joues se sont mises à couler des larmes

Je n'ai jamais compris pourquoi les dieux m'ont épargné

De ce jour noir de notre histoire que j'ai contée »[1]

«C'est la mort qui grimace, C'est la mort qui grimace!» [2]

Mes pensées divergèrent vers les mots que m'avait susurré Sacha. La mort. J'aurais tellement voulu lui dire qu'il n'était pas seul. Que je savais exactement de quoi il avait voulu parler. Que la mort était devenue la Mort.

De petits pas pesants passèrent devant la porte de ma chambre. Je décollai mon dos du matelas dont les ressorts m'avaient laissé de douloureuses marques. Je sortis de ma chambre et me dirigeai dans le sillage de la cadence que tenaient les pieds de mon frère.

Il avait rallumé la télévision pour regarder une de ses émissions de gamin. Je pris place à ses côtés et il se colla sans un mot sur mon flanc. J'embrassai le dessus de sa tête et me décidai enfin à lui poser la question qui me piquait au fond de la gorge depuis trois jours.

- Où étais-tu, Sacha? Hein? Dis-le moi... T'étais où?

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[1]    La tribu de Dana par Manau.

[2]    Voyageur par Jean Leloup

Be aware!

Theme  |  Jérémie Gaudet

As part of Student Services's thematic Free Block and other activities on sexual assault prevention, it is important to recall a few of the principles that underlies this issue. 

Sexual assault is not a light case. In the United States, it makes one victim every 109 seconds, totalizing hundreds of thousands of people being yearly affected. However, only 6 out of 1,000 rapists are actually incarcerated for their actions.*

Reading this is quite shocking, well, at the very least, it was shocking for me when I first heard about it. Nonetheless, it helps realizing how sexual assault is a serious issue, present even more than what we usually may preconceive. 

Luckily, we can all be aware of deviant actions or comments to help protecting ourselves and others against assaults. I am hereby proposing five simple tips adapted from the American Rape, Abuse & Incest National Network (RAINN) to promote safety in our college and in society. Following these may help reducing risks of being victim of various crimes including sexual assault.

These tricks may be remembered using the acronym LORAD, one letter standing for each piece of advice. 


L for Limits

In social contexts such as parties or social dances it is crucial to know your limits. Be familiar with the number of drinks you can have before becoming tipsy and lowering your alertness. If you think that you or one of your friends has gone past this limit and is acting strangely, you might want to leave the situation. 

O for Okay to lie

Should you ever feel that the situation in which you are is risky, awkward or dangerous, do not hesitate to lie. Do not be scared to disappoint the person. Invent a plausible explanation to leave the person (such as not feeling well, having an appointment otherwise located or need to take care of a friend or family member). Also, do not be shy to lie to protect a friend or someone you know in a possible dangerous situation. 

R for Resources

Be aware of the resources available for you and your friends should you ever need any help. For instance, locate the emergency phones in the college. Besides, it may be useful to know the available human resources such as psychologists in the Health and Wellness committee in Student Services on campus. 

A for Alertness 

Always stay alert of your surroundings. Look up away your cellphone once in a while and be aware of risky situations around you. When alone, if listening to music, it is best to keep earphones in one ear only to stay aware of surrounding activity.

D for Drink

In social events or parties always protect your drink, as sexual perpetrators may infiltrate undetectable drugs or other substances in it. If you can, also watch your friends' drinks. Drink only from sterile, unopened containers or drinks you have seen poured.


It is all our role to exhibit such safe behaviours, and it is also our role to denounce dangerous situations. Simply observing as a bystander makes one accomplice of abusive behaviours.

Finally, I am providing a non-exclusive list of symptoms that a victim of sexual assault may exhibit. Recognizing the following warning signs are key to appropriately helping one in such a case: 

• Overwhelming anxiety, signs of depression, self-harming behaviour 
• Signs of physical abuse
• Changes in appetite, eating habits or weight gain or loss
• Decrease of self-care

I need not write that, should you ever observe these warning signs on a friend, family member or anyone else, please do not hesitate to intervene. Communicating with a person in such a situation may not be easy, yet it is the duty of each and every one of us to take action and to help these individuals. This may be done by staying open and referring them to skilled professionals such as the college's psychologists in Student Services. 


* Statistics from: "About Sexual Assault." Rainn. https://www.rainn.org/about-sexual-assault. Accessed 21 Sept. 2016. 

O' Cannabis!

Opinions  |  Etienne Jean

The world we know has not always been this way. People and their customs change, and so do cultures and countries. All in all, humans were never meant to remain in the same spot. Although my point is vague, I am getting somewhere, I assure you. Before a new practice can become mainstream, and widely accepted, society has to evolve. But I am not going to continue speaking about pointless things; let’s look at the recent controversy about the legalisation of cannabis in Canada. Our federal government has decided to make history. “Let’s legalise marijuana,” they promoted in their campaign, which came under fire by many who oppose the idea. Now, let’s look at why people would fear the hemp. Generally speaking, cannabis is already being consumed rather freely by many, and it is difficult to not know at least one person who smokes it even without consuming it yourself. So why is it such a controversial subject of discussion? Wouldn’t it be logical to just legalise it and control the substance instead of having your kids, friends or the hobo-down-the-street have to buy from the “man in the trench coat” who gets his pot from “a guy”? Would it be wrong to control the substance? Well now I made a mess by opening this massive can of worms.

“It’s immoral to sell drugs and profit off the dependence of an addict!” a woman in the room exclaimed.

“Drugs are bad; why else would we already ban cigarettes?” another man joined in.

 “I don’t smoke; why should this concern me?” the uninterested teenager asked.

Well quite simply put, all these arguments (excluding that savvy teenager) are real concerns, but that can be rationally justified with some quick facts.

With my joint in-hand I begin to answer my fictional (yet real) questions. Directing the half lit joint at the concerned lady I say to that, “bullhawky!” Let’s first remember that marijuana is categorised as soft drug, meaning that it does not give a “high” great enough to make you dependent, at least not without excess. If, like anything in life, you take it in excess, you will likely become dependent and/or die, to be blunt about my point. So, of course, someone might become dependent like one would with alcohol if consumed in excess. Look at the living situation for those victims to marijuana right now, however. To make a fair assumption, if you have a dependence (let’s say it’s problematic and potentially crippling) then what do you do right now to seek help if what you are doing is criminal? Are you tempted to seek help if you’re, in the eyes of society, a no-good criminal? No, instead, they might throw you in a cell or force you to rehab, but, either way, your life is on hold. Here is where legalisation actually becomes a benefit to the consumer; it removes the stigma that is attached to “pot-heads”. Instead, you can become a social weed smoker like you can for cigarettes and alcohol consumers. As for the people who have trouble, then we can have actual open help for them, and people would be better educated about the use and handle or cannabis because it would be under governmental responsibility.

Now, look at that man that jumped into the conversation without first presenting himself… He raises the fair point that legalising weed shouldn’t be done because we’re already trying to ban cigarettes. In other words, why eat a donut instead of a cupcake if they’re both going to make you fat? Well, cannabis (pure cannabis with no THC) is actually not so harmful (if it even is), especially when comparing it to a cigarette, which is essentially like inhaling bleach, in my totally unbiased opinion. Recent research has actually shown it has beneficial consequences (when taken in moderation) because it calms down the nerves and numbs the body slightly. Its popularity has greatly increased in recent years as a medicinal drug, raising further points such as the fact that many health experts use it without any major reported incidents that backfired. So to make my point clearer, drugs aren’t always bad and have nothing to do with cigarettes; both are different.       

Now looking at that teenager, well I really want to say that, no, it doesn’t concern you immediately, but it might affect a loved one, or a friend or one of their loved ones. Essentially, I’m getting to a point where pot has become so widely spread that everybody knows someone (whether it be directly or indirectly) that smokes it. So their wellbeing and freedom of choice is at stake. Of course not everyone will agree with my assessment and my opinion may shock others but speaking from a sound mind, it seems to me that those who consume cannabis aren’t the bad guys here (for the most part); they are those who oppress their freedom of choice, and who, unknowingly, are doing the wrong thing. Alas! the world is full of people with good intentions and who’s to say what is right and what is wrong?

To finish off, society is still evolving and, in Canada, people are starting to accept cannabis but so many things are still left undiscussed and mysterious to most. This is why a healthy discussion about a healthy substance makes for a great time! If everyone were as stubborn as I was, we would never reach an agreement, lets just be glad that at times like these we can light up a joint and just chill.

P.S. I don’t smoke pot, but I don’t oppose it!