Column|Jérémie Gaudet
À
l’occasion du Jour de la Terre, le vendredi 22 avril, 171 pays se sont réunis
au siège de l’Organisation des Nations unies (ONU) à New York, dans le but de
signer l’accord de Paris sur le climat. Coup d’œil sur cette cérémonie à
vocation principalement symbolique.
Adopté à la Conférence
de Paris sur le climat (COP-21), l’accord de Paris a été rédigé par 195 pays en
décembre dernier et avait pour but de limiter la hausse des températures à la
surface du globe à 2°C d’ici l’an 2100 grâce à la contribution de chaque pays
pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES).
Vendredi dernier, 171 États
étaient attendus pour sa signature à New York, pour ce qui devait être la plus
grande cérémonie de ce genre dans l’histoire de l’ONU. Les États-Unis, l’Inde
et la Chine étaient notamment présents, à eux seuls représentant 55 % des
émissions planétaires annuelles de GES.
Parmi les dignitaires
présents se retrouvaient messieurs Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’ONU,
François Hollande, président de la France, John Kerry, secrétaire d’État
américain et le premier ministre canadien Justin Trudeau.
Pourquoi
signer ?
La signature d’une
telle entente était principalement une question de formalité administrative,
bien qu’elle était symbole de l’engagement des États.
Par contre, la
signature de l’entente ne garantit pas nécessairement son adoption par les
pays, étant donné que, pour la plupart des États, elle doit être ratifiée par
les paliers gouvernementaux internes.
Du côté des États-Unis,
l’adoption de l’accord se fera par le biais d’un décret présidentiel, le
président Obama craignant que le vote du congrès soit difficile à obtenir. La
Chine, elle, s’est engagée à ce que l’entente soit entérinée cette année.
Il est à noter que
certains pays, dont la Suisse, ont déjà terminé le processus de ratification et
ne se sont donc pas présentés à la cérémonie de signature.
Pour entrer en vigueur,
l’accord doit être officiellement adopté par au moins 55 pays représentant
minimalement 55 % des émissions de GES.
Et le
Canada dans tout cela ?
Depuis son arrivée au
pouvoir, le gouvernement libéral s’est activement impliqué en matière environnementale.
Bien avant le début des négociations à Paris, Catherine McKenna, la nouvelle
ministre de l’Environnement et des Changements climatiques, a pris part à des
discussions préliminaires dans la ville lumière.
Le premier ministre
Justin Trudeau s’est ensuite rendu à Paris en décembre dernier accompagné d’une
délégation comprenant notamment divers représentants parlementaires de
différents partis et des premiers ministres provinciaux afin de participer aux
négociations.
Pour le gouvernement
Trudeau, la signature de cet accord vendredi dernier représentait un acte
important. Il souhaitait faire figure de modèle sur la scène internationale en
matière de réduction de GES en se présentant à New York avec des cibles contraignantes.
Il s’est ainsi engagé à
aider certains pays à lutter contre les changements climatiques en les
soutenant financièrement, à un niveau de 2,65 milliards de dollars sur cinq
ans, et il a déjà passé un accord bilatéral avec les États-Unis. Selon ce
dernier, les pays voisins devront réduire de 40 à 45 % leurs émissions de
méthane provenant des forages gaziers et pétroliers d’ici l’an 2025.
L’accord devrait être
ratifié par le parlement canadien plus tard cette année, après que les
provinces, les territoires et le gouvernement fédéral se soient entendus sur la
mise sur pied d’un plan plus officiel concernant la réduction des émissions de
GES.
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