Column|Jérémie Gaudet
Cet accord est une première dans l’histoire alors qu’il a recueilli un
appui mondial de non seulement tous les pays, mais aussi de nombre de villes, d’entreprises,
de citoyens et d’autres acteurs de la société civile.
Le président de la COP-21, Laurent
Fabius, aussi ministre français des affaires étrangères et du développement
international, a d’ailleurs qualifié ce plan d’accord comme étant «différencié, juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement
contraignant.»
Le principal objectif de l’accord, soit de limiter les dégâts causés par
le réchauffement climatique, pourrait être atteint si la hausse du mercure
mondial au fil des ans se situe en-deçà de la barre des 2°C,
un seuil critique selon plusieurs scientifiques de la communauté internationale.
L’accord envisage même, par prudence, une tendance vers 1,5°C
d’augmentation.
En date du 12 décembre, 186 États avaient déjà déposé leur plan de contribution
et leurs données chiffrées visant à réduire leurs émissions de gaz à effet de
serre (GES), principaux responsables du réchauffement planétaire. Toutefois,
l’accord prévoit qu’à partir de 2020, tous les États devront revoir leurs
contributions, et ce, sans avoir la possibilité de diminuer leurs objectifs,
afin de toujours encourager les États à en faire le plus possible.
À ce rythme, il est prévu que les émissions de GES plafonnent rapidement
dans la deuxième moitié du 21e siècle et qu’elles diminuent constamment
par la suite, les énergies fossiles étant peu à peu remplacées par des énergies
renouvelables.
Une autre partie très importante de l’accord est la reconnaissance du
fait que tous les pays ont une responsabilité égale envers les changements
climatiques, mais que cette responsabilité est différenciée. En d’autres
termes, les pays industrialisés devront contribuer davantage que les pays moins
avancés dans la lutte contre le réchauffement climatique, notamment en les finançant.
C’est pourquoi des prêts et des dons totalisant 100 milliards de dollars
par an dès 2020 devront servir à financer divers projets pour aider certains
États plus pauvres à faire face aux changements climatiques, mais aussi pour en
inciter d’autres à développer des méthodes qui contribueront à faire baisser
les émissions de GES.
Ce financement proviendra en grande partie des pays avancés, mais les
États en voie de développement sont également fortement encouragés à contribuer
sur une base volontaire. Ces montants de financement devraient graduellement
être augmentés au fil des années.
Il est toutefois à noter que la signature de cet accord sera ouverte à
New York vers la fin du mois d’avril et que, afin d’entrer en vigueur, il devra
être ratifié par au moins 55 pays représentant 55% des émissions mondiales de GES.
Rappelons que la 21e conférence des parties de la Convention
Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) s’est tenue
sur le site de Paris-Le-Bourget dans la capitale parisienne du 30 novembre au
12 décembre dernier.
Le site a, en outre, accueilli pour la première fois la Semaine de l’action, qui a permis à des
entreprises, à des banques et à certaines collectivités locales de se mobiliser
et de prendre part à la lutte contre le réchauffement planétaire.
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